Bienheureuse Rani Maria Vattalil
Religieuse indienne, clarisse franciscaine martyre
Fête le 25 février
Pulluvazhy, près de Kochi, Kerala, Inde, 29 janvier 1954 – † Nachanbore Hill, près d’Indore, Inde, 25 février 1995
La sœur clarisse Rani Maria Vattalil a été assassinée le 25 février 1995 d’une cinquantaine de coups de couteau par un hindou qui s’est repenti après avoir été « pardonné et adopté » par toute sa famille.
Mariam Vattalil (en hindi : मारिअम वत्तिलाल), en religion sœur Rani Maria Vattalil (en hindi : रानी मारिया वेटाइल), née à Pulluvazhy dans le Kerala le 29 janvier 1954, tuée à Nachanbore Hill près d’Indore le 25 février 1995, est une religieuse indienne, clarisse franciscaine, travailleuse sociale. Elle est assassinée à cause de son travail auprès des pauvres sans terre. Reconnue comme martyre, elle est vénérée comme bienheureuse par l’Église catholique.
Le 23 mars 2017, le Vatican a reconnu son martyre, et le 4 novembre 2017, elle sera béatifiée par le cardinal Angelo Amato, préfet de la congrégation pour les causes des saints, dans l’université Saint-Paul d’Indore où sont prévues également des veillées spéciales en la cathédrale Saint-François d’Assise.
Née le 29 janvier 1954 à Pulluvazhy, un petit village près de Kochi, la capitale commerciale du Kerala, Rani Maria est entrée au couvent des clarisses franciscaines à Kidangoor, en 1972 et prononça ses premiers vœux deux ans plus tard. Transférée dans le diocèse d’Indore en 1992, elle se consacra aux travailleurs agricoles sans terre, se battant pour leurs droits et contre l’oppression des propriétaires terriens et exploitants sociaux au prix de sa vie.
Du pardon à la repentance
Le meurtrier de sœur Rani, Samundhar Singh, avoua très vite avoir été employé comme tueur à gages par les propriétaires terriens hostiles au programme de la religieuse qui était également très impliquée dans l’éducation des enfants. Mais contre toute attente, il fut pardonné par la famille de la religieuse qui vint le voir en prison et stupéfia l’opinion publique en décidant de le « prendre en charge et de le placer sous sa protection » comme un frère. « Le meurtrier de ma sœur m’a appris la vraie signification du pardon (…) ma famille et moi, à travers la mort de Rani, avons expérimenté l’inconditionnelle miséricorde de Dieu », a expliqué Selmy Paul, la jeune sœur de Rani Maria, elle aussi missionnaire franciscaine clarisse en Inde.
Une béatification source d’inspiration
Le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et vice-président de la Conférence des évêques catholiques d’Inde (BCBI), a décrit la religieuse indienne comme l’« exemple héroïque d’une personne qui s’est mise du côté des pauvres et des défavorisés », rapporte La Croix. Un exemple salué comme « l’événement le plus glorieux de l’histoire d’Udainagar et de la Province d’Amala » par la congrégation de sœur Rani. Son martyre, affirme ses consœurs, a aidé à semer « la graine de l’amour et de la justice et la fraternité dans de nombreux cœurs ». Tous en conviennent, pour tous les chrétiens victimes aujourd’hui de persécutions cette béatification sera une grande source d’inspiration. « Nous sommes convaincus que la puissante intercession de sœur Rani qui a travaillé et qui est morte pour les pauvres et à leur service, ne rendra que plus efficace notre service pour le bien de toutes les personnes », a entre autre déclaré l’évêque d’Indore, Mgr Chacko Thottumarickal.