Le « médecin des pauvres du Venezuela » bientôt béatifié

Les nouveaux décrets rendus publics ce 19 juin 2020 ouvrent notamment la voie à la béatification d’un évêque argentin, d’un médecin laïc vénézuélien, et d’une religieuse italienne tuée en haine de la foi en juin 2000.

José Gregorio Hernández Cisneros

Vatican News

Ce vendredi 19 juin 2020, le Pape François a reçu en audience le cardinal Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, autorisant son dicastère à promulguer une série de décrets.

Ils concernent la reconnaissance de miracles attribués à l’intercession de trois vénérables serviteurs de Dieu, qui seront ainsi béatifiés: Mamerto Esquiú, de l’ordre des Frères mineurs, évêque de Córdoba (Argentine), né le 11 mai 1826 à San Josè de Piedra Blanca (Argentine) et mort le 10 janvier 1883 à La Posta de El Suncho (Argentine); François-Marie de la Croix (né Jean-Baptiste Jordan), Sacerdote, fondateur de la société du Divin Sauveur (Salvatoriens) et de la Congrégation des Sœurs du Divin Sauveur (Salvatoriennes); né le 16 juin 1848 à Gurtweil (Allemagne) et mort le 8 septembre 1918 à Tafers (Suisse); José Gregorio Hernández Cisneros, fidèle laïc, né le 26 octobre 1864 à Isnotú (Venezuela) et mort le 29 juin 1919 à Caracas (Venezuela).

Le « médecin des pauvres du Vénézuela »

José Gregorio Hernández Cisneros, né le 26 octobre 1864 à Isnotú, dans l’État andin de Trujillo, et mort en 1919 à Caracas des suites d’un accident de voiture à l’âge de 54 ans. José est le premier de six frères. Il est diplômé en médecine à Caracas et approfondit ses études à Paris, Berlin, Madrid, New York. Il est devenu professeur d’université et scientifique : il a été l’un des premiers à introduire le microscope dans le pays et a fondé la chaire de bactériologie à l’université de la capitale vénézuélienne.

Une foi vivante l’accompagne toujours : pour lui, la médecine est une mission, surtout pour les plus démunis. Il achète souvent des médicaments aux patients et, au lieu de leur demander de l’argent, il les leur donne. On l’appelle le “médecin des pauvres“. Il a une forte vocation religieuse : il veut devenir moine et part pour l’Italie en 1908, en entrant dans la Chartreuse de Farneta, dans la province de Lucques. Mais il doit rentrer chez lui pour des raisons de santé. Il s’y essaie à nouveau quelques années plus tard, mais tombe à nouveau malade. Il comprend que Dieu l’appelle à abandonner sa vie pour Lui. Il entre dans le Tiers-ordre franciscain et, comme saint François, reconnaît le visage de Jésus dans chaque malade.

Il a traité les patients avec courage pendant l’épidémie de fièvre espagnole. Le 29 juin 1919, il se rend à la pharmacie pour acheter des médicaments à une femme âgée : il est écrasé par une voiture et conduit à l’hôpital où il reçoit l’Onction des malades. Il est mort en murmurant ces mots : «Oh, Sainte Vierge !»

Des figures de femmes

Le martyre d’une servante de Dieu de l’époque contemporaine a également été reconnu dans le décret. Celle-ci sera donc béatifiée, sans que ne soit requise la reconnaissance d’un miracle. Il s’agit de Maria Laura Mainetti (née Teresina Elsa), religieuse profès de la Congrégation des Filles de la Croix – sœurs de Saint André, née à Colico (Italie) le 20 août 1939 et tuée en haine de la foi à Chiavenna (Italie), le 6 juin 2000. Elle fut exécutée par trois jeunes qui la frappèrent de 19 coups de couteau dans le cadre d’un rite satanique. «Me voici! Seigneur, pardonne-leur», furent les derniers mots de cette sœur qui avait dédié sa vie à l’éducation des jeunes.

Enfin, les vertus héroïques d’une servante de Dieu, Maria di Gesù Elizondo García, ont été reconnues. La supérieure générale de la Congrégation des missionnaires catéchistes des pauvres devient donc vénérable. Elle est née le 26 août 1908 à Durango (Mexique), et morte à Monterrey (Mexique), le 8 décembre 1966.

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